L'immunothérapie: une percée dans le traitement du cancer

Prof. Dr. Em. Thierry Boon et le Prof. Dr. Antoni Ribas ont reçu aujourd’hui le titre de Docteur Honoris Causa de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et de l'UZ Brussel pour leurs recherches pionnières dans le domaine de l'immunothérapie pour le traitement du cancer. 

" En 2014, on m'a diagnostiqué un mélanome métastatique. Après un certain nombre de traitements inefficaces, j'ai eu la chance de recevoir une immunothérapie. C'était vraiment des montagnes russes émotionnelles, il m'était souvent très difficile de rester positive. Et pourtant, ce fut l'une des périodes les plus enrichissantes de ma vie. J'étais très consciente de toutes les personnes qui m'entouraient et de l'importance qu'elles avaient pour moi. Maintenant, je vis ma vie comme si rien ne s'était passé, peut-être même mieux qu'avant. Je me rends compte de l'importance des petites choses de la vie” raconte Kathleen, 54 ans.

Il y a six ans, Kathleen a témoigné avec quatre autres patients après avoir gagné la bataille contre le mélanome. Sans l'immunothérapie, ils ne seraient pas là aujourd'hui pour témoigner.

Immunothérapie : l'avenir du traitement du cancer           
L'immunothérapie, un traitement visant à mobiliser le système immunitaire du patient contre le cancer, est devenue une nouvelle approche thérapeutique révolutionnaire en oncologie au cours de la dernière décennie. Le principe de l'immunothérapie repose sur la capacité naturelle de l'organisme à reconnaître et à combattre les cellules cancéreuses. Le système immunitaire est capable de distinguer les cellules porteuses de maladies des cellules normales et de déclencher ainsi une réponse immunitaire. En donnant carte blanche au système immunitaire du patient, l'immunothérapie est devenue l'une des pierres angulaires de la lutte efficace contre certains types de cancer.

Une découverte révolutionnaire      
À la fin des années 1980, les travaux de certains pionniers scientifiques, dont le Professeur Belge Thierry Boon, ont permis de faire un grand pas en avant. Elle a effectivement démontré ce dont la plupart des scientifiques doutait : le système immunitaire peut détecter et éliminer les cellules cancéreuses. Grâce à ses recherches, il a découvert ce que l'on appelle les antigènes tumoraux, des antigènes spécifiques que l'on trouve uniquement à la surface des cellules cancéreuses. "Nous avons mené notre première étude sur des souris et les résultats étaient prometteurs. Nous avons découvert que ces antigènes tumoraux, qui peuvent être comparés à des drapeaux moléculaires, marquent les cellules malades et ciblent ainsi les cellules cancéreuses. Elles se distinguent des cellules bénignes. Il s'agit d'une véritable percée scientifique qui a permis de créer des médicaments qui freinent ces cellules cancéreuses, afin que le système immunitaire puisse reconnaître, combattre et éliminer la maladie sans endommager les cellules saines. C'est la base de l'immunothérapie", explique le Prof. Dr. Em. Thierry Boon.         

Une source d'espoir
Valérie a été diagnostiquée avec un mélanome métastatique en 2011. Elle a subi une série de traitements et l'immunothérapie a eu un effet curatif sur son cancer. Entre-temps, elle est devenue mère de deux enfants. 

Valérie, 35 ans : "C'était une période difficile. J'ai été diagnostiquée à un âge où l'on se pose beaucoup de questions sur l'avenir. Mais nous avons essayé d'en faire une expérience positive. C'est une période où nous avons beaucoup appris sur qui nous sommes et où nous en sommes dans la vie. J'ai eu la chance d'être diagnostiquée au bon moment. Un an plus tôt, je n'aurais peut-être pas eu autant de chance. Heureusement, la recherche va très vite, et chaque patient doit continuer à y croire." 

Kris, 45 ans : "Je faisais souvent des rechutes. Il y a six ans, la maladie a empiré et j'ai eu des métastases dans les lymphes et les poumons. Grâce à l'immunothérapie, mon cancer avait disparu après 9 mois. Ces mois ont été difficiles, peut-être encore plus pour ma famille et mes proches. Ils sont restés sur la touche, me soutenant, mais ils étaient impuissants. En tant que patient, il m'était plus facile de donner une place à la maladie. Je vois l'avenir de manière très positive. La vie est belle... C'est un cliché, mais j'ai hâte de continuer à vivre."

Une décennie de progrès médicaux
Il y a dix ans, un diagnostic de mélanome métastatique signifiait une mort irrévocable pour de nombreux patients. Presque tous les patients sont morts et le taux de survie à trois ans n'était que de 6 %[1]. Quelques années plus tard, l'immunothérapie a été introduite en Belgique et les patients ont obtenu de meilleures chances de survie. Aujourd'hui, plus de 40 % des patients sont encore en vie 5 ans après le diagnostic de mélanome métastatique. [2]

Tous les patients ne sont pas les mêmes
Certains patients ne répondent pas bien à l'immunothérapie. Et certains patients ne bénéficient pas beaucoup du traitement par immunothérapie.

Le Prof. Dr. Antoni Ribas, de l'université de Californie à Los Angeles (UCLA), a travaillé sur plusieurs projets de recherche novateurs sur le mélanome, la forme la plus mortelle de cancer de la peau, en se concentrant sur l'immunothérapie et son efficacité. Il a étudié comment le système immunitaire réagit, et donc comment il peut être résistant à l'immunothérapie. Il a ensuite analysé comment les traitements peuvent être améliorés. "L'immunothérapie a vraiment fait ses preuves dans le domaine du cancer du mélanome métastatique. Nous n'avons jamais eu des taux de survie aussi élevés. Malheureusement, malgré toutes les histoires positives, nous voyons aussi un côté négatif. Tout le monde ne bénéficie pas du même résultat. Nous devons continuer à nous concentrer sur la recherche pour donner une chance au plus grand nombre de patients possible", déclare le Prof. Dr. Antoni Ribas de l'UCLA, en Californie, aux États-Unis.

 

Docteur Honoris Causa décerné par la VUB et l'UZ Brussel
En l'honneur de leur contribution effective et de leur mérite exceptionnel reconnu au niveau international, le Prof. Dr. Em. Thierry Boon (UCLouvain) et le Prof. Dr. Antoni Ribas (UCLA) reçoivent le titre de Docteur Honoris Causa ce 17 novembre par la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et l'Universitair Ziekenhuis Brussel (UZ Brussel). Le Prof. Neyns, chef du département d'oncologie médicale de l'UZ Brussel : "Nous sommes ravis de pouvoir leur accorder l'attention qu'ils méritent. Au nom de l'UZ Brussel et de la VUB, nous leur souhaitons la bienvenue. Grâce à leurs diverses découvertes et développements, je peux offrir plus d'espoir à mes patients. C'est extrêmement important pour moi et pour nos patients".

 

[1] Laurine Sacré, et al. Diagnostic et traitement du mélanome. Peau’se Dermatologique, 2016.

[2] Robert C., Ribas A., Schachter J., et al. Pembrolizumab vs ipilimumab in advanced melanoma (KEYNOTE-006). Lancet Oncol 20;1239-1251, 2019.

 

Communiqué de presse - Célébrons l'immunothérapie

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