Bilan de l'immunothérapie contre le cancer en Belgique deux ans après : Réduction de 40% de la tumeur dans le mélanome et diminution de 50% de la mortalité dans le cancer du poumon

Près de 11.000 années de vie peuvent être gagnées avec l'immunothérapie en comparaison aux traitements standards; et une qualité de vie inégalée grâce à sa grande tolérance.

La vie de Valérie ne tenait plus qu’à un fil. En 2011, elle sent une petite boule dans son dos. Quelque temps plus tard, le diagnostic tombe : elle a un mélanome, une forme particulièrement agressive de cancer de la peau. « Je sortais tout juste du cinéma quand l'hôpital m'a appelée pour annoncer le terrible verdict. Lors de la consultation, le médecin m'a expliqué qu'il n’y avait pas de temps à perdre. Il fallait immédiatement commencer le traitement. Après 60 séances de radiothérapie, j'ai senti une nouvelle boule, cette fois au niveau du cou. Le cancer se propageait lentement, mais sûrement. L'hôpital dans lequel j'étais suivie à l'époque m'a annoncé qu'il n'existait plus aucun traitement pour moi. Cette nouvelle m'a fait l'effet d'un coup de massue. En juin 2011, j’ai fait la rencontre du Professeur Neyns qui travaillait sur un nouveau traitement et m’a proposé de participer à l’étude clinique. Consciente que je n’avais plus rien à perdre, j’ai accepté. Chaque scanner montrait une amélioration, jusqu'au jour où les examens médicaux n’ont plus révélé aucune trace de la maladie :  j’avais vaincu mon cancer ! Je suis en rémission complète depuis 3 ans. Ce fut une lourde épreuve, y compris au niveau psychologique. J'avais encore tellement de rêves. Je voulais me marier et devenir maman. Sans l’immunothérapie, je n'aurais pas survécu et mon fils Thibaut ne serait pas né. Je ne serais plus là pour en parler ! » explique Valérie.

Immuno-oncologie, 2 ans après

Depuis deux ans, l’immunothérapie est accessible en Belgique pour traiter certains des cancers les plus agressifs, comme le cancer du poumon et le mélanome, pour lesquels les pronostics vitaux étaient sombres. En 2016, l’immunothérapie était remboursée pour un seul type de cancer, le mélanome. Elle faisait beaucoup parler d’elle car dans le domaine du cancer, le paysage thérapeutique avait très peu évolué depuis quelques décennies. L’immunothérapie qui consiste à stimuler le système immunitaire pour qu’il s’attaque aux cellules cancéreuses sans endommager les cellules saines, annonçait un bouleversement dans l’approche thérapeutique de plusieurs cancers. Les attentes étaient donc grandes. Et à ce jour, elle a rempli toutes ses promesses. Ce traitement augmente significativement la survie des patients dans certains cas, leur offre une meilleure qualité de vie et entraîne généralement moins d’effets secondaires.

Mélanome : tumeur réduite chez 40% des patients

L'immunothérapie augmente considérablement les chances de survie chez le patient atteint de mélanome et ce avec une meilleure qualité de vie. Les chiffres montrent que dans le traitement du cancer de la peau avancé l’espérance de vie augmente de 2 ans, 50% des patients sous immunothérapie étaient encore en vie après 3 ans contre 1 an avec la chimiothérapie. Des résultats sans précédent dans ce cancer très agressif. « Les derniers résultats des études cliniques et des patients sous traitement dépassent toutes nos attentes. Chez environ 40% des patients traités, la tumeur a réduit et a complètement disparu chez 10-15% d’entre eux. Pour 30% des patients traités par anti-PD1 en première ligne, le mélanome n’évoluera plus jusqu’à 5 ans après le début du traitement. » explique le Professeur Bart Neyns, Chef de Service Oncologie Médicale, UZ Brussel.

Cancer du poumon : diminution de la mortalité de 50%

L'immunothérapie ouvre également de nouvelles perspectives pour les patients atteints de cancer du poumon, un des cancers les plus fréquents et les plus meurtriers. Les dernières études montrent une diminution de la mortalité de 50% grâce à l’immunothérapie. « Cette année ont été rapportées pour la première fois les données de survie à 5 ans d’une centaine de patients admis dans une étude de phase 1 avec un anti-PD1 : 16% à opposer aux 6% attendus. Clairement l’immunothérapie apporte un nouvel espoir aux malades du cancer du poumon. Tout l’effort de ces prochaines années est d’essayer d’identifier préalablement les futurs répondeurs par la sélection de biomarqueurs, de tester des combinaisons thérapeutiques et de trouver d’autres voies immunitaires actionnables pour améliorer le taux de réponse et la survie. » explique le Professeur Thierry Pieters, Pneumo-oncologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc.

Une vie retrouvée et un soutien psychologique essentiel

Un accompagnement et  un encadrement approprié du patient au niveau psychosocial sont et restent une nécessité afin d’améliorer la qualité de vie.  « L'approche du cancer ne se limite pas à l'administration d’un traitement oncologique. Le soutien psychologique est crucial. Retrouver une vie après être passé près de la mort demande un suivi psychologique particulier. Le patient doit être pleinement encadré, informé et accompagné, non seulement pendant sa maladie, mais également après sa guérison. Les conséquences potentiellement positives de ceci peuvent changer de manière significative sa vie et ses perspectives d'avenir. » explique le Dr. Anne Rogiers, Chef de Clinique Adjoint, Service Psychiatrie et Psychologie Médicale, CHU Brugmann.

Plus de 11.000 années de vie gagnées

« Nous avons participé à une étude sur l’impact de l’immunothérapie sur la santé en Belgique. Les bénéfices pour la santé des patients atteints d’un cancer traité par immunothérapie sont assez impressionnants : plus de 11.000 années de vie peuvent être gagnées en comparaison aux traitements standards dans les 5 prochaines années. De plus, ces années supplémentaires offrent également une bonne qualité de vie. Selon les résultats de cette étude environ 22.000 patients devraient pouvoir bénéficier de l’immunothérapie dans les 5 ans à venir. L'immunothérapie représentera entre 3 et 8% du budget total des médicaments entre 2018 et 2022. Cette étude aide à mieux comprendre l’impact d’une telle innovation au niveau de la population. » explique Lieven Annemans, Professeur en économie de la santé, Faculté de Médecine, Université de Gand.

Accès rapide, un gain extrêmement précieux au seul bénéfice du patient

Afin de faire avancer les choses et d’assurer l’accès aux innovations révolutionnaires pour les patients dans notre pays, des experts scientifiques, représentants d’associations de patients, politiciens et industries se sont réunis lors d’une conférence parlementaire sur l’immunothérapie en oncologie. Ine Somers et Jan Vercammen, parlementaires fédéraux,  s’engagent : « La lutte contre le cancer est une priorité nationale. L’événement d’aujourd’hui est l'occasion de rassembler plusieurs acteurs du secteur pour échanger sur les dernières avancées thérapeutiques et identifier les mesures à mettre en place, là où c'est nécessaire et toujours basé sur des preuves, afin de garantir l’accès des patients belges à ces traitements. Certains patients n’ont pas beaucoup de temps devant eux, il est important de leur donner accès extrêmement rapidement. La Belgique est dans le peloton de tête en matière d’accès aux innovations thérapeutiques, nous devons nous assurer de le rester. Nous ferons en sorte que cela soit une priorité. 

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Aurelie Coeckelbergh PRIDE
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